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Les civilisations précolombiennes et leur relation au piment

Photo du rédacteur: FabriceFabrice

On en apprend des choses !


Tout d’abord, c’est quoi une civilisation « précolombiennes » ?

Très simple, ce sont les civilisations dont l’histoire débute avec l’apparition de l’homme dans le nouveau monde, c’est-à-dire depuis la dernière glaciation, et qui se termine avec l’arrivée des européens à partir du XVIe siècle. En Amérique du Sud, zone qui nous intéresse le plus dans cet article, les trois principales civilisations sont les Incas, les Mayas et les Aztèques.



Garcilaso de la Vega était un écrivain et historien du XVIe siècle d’origine métisse hispano-quechua Inca, particulièrement connu pour son ouvrage « Comentarios Reales de los Incas » que l’on pourrait traduire comme « Commentaires réels des Incas ».

Si l’ouvrage traite de l’empire Inca dans son ensemble, il y évoque cependant l’usage qu’avaient les Incas du piment. Ces derniers l’utilisaient bien évidement dans leur cuisine pour relever leurs plats, mais aussi pour des raisons médicinales, croyant que sa force permettait de chasser les mauvais esprits, mais aussi de guérir les maladies.


Garcilaso de la Vega suggère par ailleurs que les piments étaient considérés comme un met délicat essentiellement accessible aux plus riches.

Extraits :

« Les hommes riches mangeaient de la viande, des oiseaux et du poisson, le tout cuit avec des piments très forts, qu'ils consommaient avec de la chicha, qui est la boisson nationale, comme je l'ai déjà dit. Les piments étaient considérés comme une nourriture délicate et ne pouvaient être cultivés que par les plus riches, car ils exigeaient des soins particuliers et un sol spécialement préparé pour eux. »


Côté croyance religieuse, les Incas donnaient au piment des vertus sacrées et l’associaient à différentes divinités comme celles de la fertilité, de la croissance ou encore de la prospérité. La consommation de piment était considérée comme un moyen de se rapprocher des dieux et de s'attirer leurs faveurs. À tester donc en goutant une bonne rasade de sauce Sakay sur vos prochaines grillades...


Les Mayas - comme les Aztèques - étaient, eux aussi, connus pour leur utilisation du piment, bien sûr en cuisine, mais là encore à l’occasion de rituels religieux ainsi qu’en monnaie d’échange pour payer impôts et dettes. Les récoltes du piment, considérés comme un don de leurs dieux, donnaient par ailleurs lieu à des cérémonies de célébrations bien particulières.


Pour sa part, le missionnaire jésuite et écrivain espagnol Joseph d'Acosta, lui aussi du XVIe siècle, qui aura passé une grande partie de sa vie en Amérique du Sud, évoque à son tour l'utilisation des piments par les populations indigènes.


Dans son livre « Historia natural y moral de las Indias », publié en 1590, il y décrit les différents types de piments qu'il a rencontrés lors de ses voyages en Amérique du Sud et explique leur utilisation par les peuples autochtones aux niveaux culinaire et médicinaux. Il évoque alors « l’aji » ou « poivre des Indes ». Joseph d’Acosta précise alors que l’aji est connu sous trois couleurs, le vert, le rouge et le jaune. Il note par ailleurs que celui nommé Caribe « pique et mord violemment ».


Si ces témoignages dates de quelques siècles, de nombreuses découvertes archéologiques avancent des périodes bien plus anciennes sur l’usage du piment par les civilisations précolombiennes, nous parlons là de plusieurs millénaires avant notre ère.

La plus vieille découverte connue de l'utilisation du piment en Amérique du Sud ayant été faite dans la grotte de Guilá Naquitz dans l'État d'Oaxaca, au Mexique. L'importance majeure de cette grotte étant les preuves de consommation de téosinte, plante à l'origine de la domestiction du maïs que nous connaissons aujourd'hui. Et c'est aussi dans cette grotte que furent découvert des restes de piments sauvages, restes datés d'environ 6 000 ans avant notre ère.


Nous sommes donc en droit de nous demander si une bouteille de Sakay pourra être conservée autant de temps et ainsi apprendre aux futures générations que Michel aimait en mettre une bonne dose sur son entrecôte.

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